La société de communication RingCentral a fourni des données selon lesquelles les jeunes seraient plus enclin à une sensation d’isolement et des angoisses lorsqu’ils travaillent à domicile.
Si le gouvernement lève progressivement ses restrictions sanitaires, le télétravail est toujours en vigueur pour une majorité d’entreprises. A ce propos, une étude menée par RingCentral a démontré que les jeunes salariés contraints au télétravail prolongé en sont psychologiquement affectés depuis le début de la crise pandémique.
D’après l’étude, 63 % des 21-24 ans indiquent que le travail à distance les a isolé, contre 34 % des 45-54 ans. Parmi les facteurs d’anxiété, 33 % des Français ont des collègues qu’ils n’ont jamais rencontré et 40 % d’entre eux sont inquiets à l’idée de les rencontrer en personne. 24 % des femmes et 20 % des hommes déclarent être moins heureux aujourd’hui qu’avant la pandémie.
Un cinquième des 21-34 ans sondés, se plaignent de leur relation avec leur superviseur, la trouvant pire aujourd’hui qu’avant le pandémie, et 25 % des 21-24 ans affirment ne pas avoir eu le soutien de leur superviseur pendant la pandémie. En revanche, 60 % des femmes et 48 % des hommes se disent plus empathiques grâce au Covid-19.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a montré qu’environ 17 % des adultes ont souffert de dépression au cours des six derniers mois de 2021 et, selon l’enquête, « les personnes plus jeunes sont disproportionnellement plus susceptibles de se senti isolées lorsqu’elles travaillent à distance » (3 sur 5 pour les 21-24 ans contre 1 sur 3 pour les 45-54 ans).
« Pour de nombreuses personnes – en particulier celles qui vivent seules -, parler à des collègues peut être la seule chance qu’elles ont d’interagir avec d’autres êtres humains au quotidien. », explique RingCentral.
Les bouleversements dus à la crise sanitaire continuent de causer des troubles anxiogènes et dépressifs chez les jeunes employés. Lassitude, isolement, angoisses… Beaucoup d’employés remettent en cause leur intérêt pour leur métier depuis le début de la crise. Aux États-Unis, le phénomène de « La Grande Démission » (« The Great Resignation ») implique davantage les seniors, mais en France, il touche surtout les jeunes.
« Garder un œil sur les changements de comportements permettra aux managers d’offrir un soutien si nécessaire. La prochaine fois que vous parlerez à un collègue, demandez-lui comment il va. », conseille RingCentral. Une manière de rappeler l’un des principaux objectifs de la RSE : veiller au bien-être d’un-e employé-e.