Le comité RSE d’une entreprise pilote l’ensemble des actions à impact de l’entreprise et instaure un cadre précis de cet engagement. Il a sa place dans toutes les entreprises, peu importe le secteur d’activités ou la taille de ces dernières. Mais sa forme diffère en fonction du nombre de salariés. Son rôle est principalement un rôle de conseil mais, face au réchauffement climatique, il propose de nouvelles impulsions stratégiques qui deviennent peu à peu indispensables. Ainsi, à terme, la RSE ne dépendra plus d’un comité mais sera intégrée à l’ensemble des activités et des départements de l’entreprise.
Le comité RSE d’une entreprise pilote l’ensemble des actions à impact de l’entreprise et instaure un cadre précis de cet engagement. Car les actions RSE, même quand elles sont déjà bien développées, ont besoin d’être structurées. « Le comité RSE veille aussi à impliquer les collaborateurs, il donne la marche à suivre. Il réalise régulièrement des comptes-rendus, ce qui nous permet de voir comment il faut modifier la démarche globale. Nous devons, par exemple, travailler encore davantage sur la réduction des déchets et des supports papier. Quand on réalise 60 % de son chiffre d’affaires dans la vente à distance, c’est un vrai sujet. » explique Philippe Rombi, directeur général de la PME Fleurance Nature, au site d’information Courrier Cadres en juillet 2022. Les comités RSE enfin sont nécessaires pour faire le lien entre les demandes des consommateurs et des salariés et le discours prôné par l’entreprise : si le comité RSE est mis en avant par l’entreprise, largement consulté par ses dirigeants, il y aura une véritable cohérence entre les actions et les stratégies, et une réelle synergie entre tous les acteurs concernés.
Les comités RSE ont leur place dans toutes les entreprises, peu importe le secteur d’activités ou la taille de ces dernières. Mais leur forme diffère en fonction du nombre de salariés. Les PME ont une certaine liberté quant à la composition et le fonctionnement de leur comité. Dans les grands groupes, le comité RSE devient davantage technique car il doit répondre à toutes les activités et tous les coeurs de métiers de l’entreprise. Sa taille est donc plus importante. « Le comité RSE devient une émanation du conseil d’administration : c’est donc à lui de bien définir les missions du comité RSE. Ce dernier, pour les entreprises du CAC 40, se couplera avec d’autres rôles : comité RSE et ressources humaines ou comité risque et RSE, ou comité RSE et compliance. Cela dépend des prérogatives que le conseil d’administration a voulu lui donner. Cela touche même (et c’est plutôt conseillé) la stratégie globale de l’entreprise » explique au site d’information Hugo Mickeler, juriste développement durable chez Novethic. Ainsi, un référent RSE est souvent nommé afin d’orchestrer la politique RSE de l’entreprise au quotidien.
Son rôle est principalement un rôle de conseil : « Le comité RSE a pour rôle de proposer de nouvelles impulsions stratégiques (innovation produit, économie circulaire, etc.), mais aussi des traductions concrètes de la stratégie RSE (tri des déchets, achats de produits biodégradables et équitables, covoiturage, achats de vélos, réduction des consommations d’énergie, etc.) » peut-on ainsi lire dans l’article. Mais il est de plus en plus consulté lors des décisions stratégiques à prendre. En effet, l’urgence climatique poussant les entreprises à modifier leurs modèles commerciaux, les comités RSE se retrouvent sur le devant de la scène afin de proposer des solutions stratégiques.
En revanche, bien que sous les projecteurs, les décisions RSE ne peuvent plus se résumer à des images édulcorées. Les consommateurs, et même les salariés, réclament des actions concrètes de la part des entreprises qui se doivent de prendre au sérieux les décisions des comités RSE encore considérées il y a peu comme symboliques. « Plus une entreprise à un impact réel et moins cet impact est visible. La RSE, c’est pas de la communication » rappelle sur son compte twitter Céline Puff Ardichvili, directrice générale et associée de Look Sharp, une agence de communication et relations média engagée, en rapportant les propos de l’autrice Hélène Cloître.
Les directives des pouvoirs publics viennent asseoir à la fois la crédibilité des comités RSE et la nécessité de les étoffer. Par exemple, à partir de 2024, les grands groupes devront établir un reporting extrafinancier, d’après la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) adoptée en juin 2022. « Les entreprises devront être très vigilantes également sur les données ESG (écologie, social, gouvernance). Cela deviendra leur mission centrale dans les années à venir. Sans oublier le bilan carbone, y compris pour les PME qui, au-delà de l’engagement et de la stratégie RSE, doivent se saisir des enjeux du climat, ne serait-ce que pour répondre aux contraintes des grandes entreprises donneuses d’ordre » ajoute Hugo Mickeler. A terme, les comités RSE ne seront plus des unités à part. A l’inverse, la RSE concernera tous les départements de l’entreprise et toutes ses activités. Elle sera intégrée à tous les niveaux de l’organisation jusqu’à l’ensemble de ses pratiques en passant par son modèle de gouvernance.