La RSE peut être définie comme l’intégration par les entreprises de politiques environnementales et sociétales dans leurs activités et la définition de leur stratégie. Même si ceux-ci mériteraient d’être clarifiés et mis à jour afin de permettre aux entreprises de se repérer plus aisément en matière de développement durable, il existe des labels ou bien la norme ISO 26000, qui représente l’unique standard mondial de la RSE. L’entreprise et ses collaborateurs peuvent également mettre en place un certain nombre d’actions afin de concrétiser leur démarche RSE.
Flavie Deprez, journaliste et entrepreneure sociale, a relayé sur son compte Twitter les conseils de la plateforme d’engagement des collaborateurs, Day One. Dans un article publié le 6 mai 2022 par le média des acteurs de l’engagement, Carenews, la plateforme indique aux entreprises comment concrétiser leur démarche RSE par des actions solidaires.
Day One rappelle que la notion de développement durable est apparue pour la première fois en 1987 dans le rapport Brundtland rédigé par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’Organisation des Nations unies (ONU). Elle y est définie comme « un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes, sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Depuis, l’ONU a défini 17 objectifs de développement durable pour éradiquer inégalités, pauvreté et dérèglement climatique à l’horizon 2030.
Les politiques RSE des entreprises ont donc pour objectif d’intégrer le développement durable dans leurs stratégies. Day one définit d’ailleurs la RSE comme étant « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ».
« Le frein auquel se confronte la majeure partie des entreprises, en particulier les ETI et les PME, est le manque d’information pour s’engager » rappelle la plateforme avant d’indiquer que la norme ISO 26000 représente l’unique standard mondial de la RSE. Cette norme onusienne, créée par l’Organisation internationale de normalisation (ISO), a justement été mise en place pour informer les entreprises et répondre à leurs interrogations sur la RSE. ISO 26000 n’est pas une norme obligatoire et n’aboutit pas à une certification. Néanmoins, elle impulse l’engagement des entreprises et permet d’engendrer une approche commune autour de 7 enjeux principaux : la gouvernance de l’organisation, les droits humains, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs ainsi que les communautés et le développement local.
Des certifications RSE existent également et ont pour but d’établir des critères quant à l’engagement sociétal et environnemental des entreprises. Il existe par exemple AFNOR, LUCIE ou encore B-Corp. « Entre autres critères, ces labels prennent en compte les actions solidaires mises en place, dont celles qui impliquent les collaborateurs » explique Day One. C’est de cette manière que l’entreprise peut attirer de nouveaux salariés et fidéliser ceux déjà en place. C’est aussi une manière de redorer leur image de marque. « (Il convient) de bien impliquer les parties prenantes directes, comme les salariés, car il y aura une augmentation de la collecte des données, et dans ce cadre-là, une meilleure visibilité sur la transparence RSE » précise Laurent Lanzini, manager chez Tallis Consulting-Square Management.
Cependant, il est parfois difficile pour les entreprises de se repérer entre les normes, les certifications, les labels et les lois. C’est la raison pour laquelle l’AFNOR, l’Association française de normalisation, va compléter et actualiser la norme ISO 26000 afin d’éviter les confusions. « L’objectif est de créer une norme reconnue par les praticiens », indique, au site d’information Novethic Essentiel, Patrick D’Humières, président de la commission nationale de l’AFNOR, dans un article paru le 29 avril 2022.
La plateforme indique en outre quelles actions l’entreprise peut facilement mettre en place pour concrétiser sa démarche RSE. Elle peut ainsi « agir en faveur de la diversité et de l’inclusion (travailleurs handicapés, jeunes, seniors…) ; privilégier les achats faits auprès de fournisseurs responsables (circuits courts, prestataires engagés, etc.) ; lancer des initiatives communes de tri sélectif des déchets, de covoiturage, de navette, etc. ; investir dans le mécénat de compétences et le promouvoir auprès de ses salariés ; ou encore dresser un bilan carbone afin d’orienter au possible son business model vers une réduction de l’empreinte de l’entreprise. »
Mais les collaborateurs aussi doivent être inclus dans ces actions pour légitimer la démarche de l’entreprise et éviter ainsi toute accusation de greenwashing. Cela permet qui plus est à ces derniers de « satisfaire leur quête de sens ».
L’employé peut ainsi « intégrer des réflexes écologiques simples (tri des déchets, modes de transports alternatifs, imprimer le moins possible…) ; nettoyer sa boîte e-mail, limiter les messages trop lourds, éteindre son ordinateur le soir… ; faire son déjeuner, consommer des produits de saison, éviter les emballages uniques ; intégrer une ou plusieurs associations, sur son temps libre ou dans son entreprise, quand c’est possible ; devenir un·e ambassadeur·drice du développement durable, en partageant autour de soi les informations à retenir et les pratiques à adopter. »